Débats d'actualité

Euh...une répression pédagogique?

...

La prison, c'est pédagogique?

...

Ils sont fous.

On n'a pas parlé de prison Dana ... Et pour le coup je vois pas ce qui est choquant dans l'utilisation du mot "pédagogique" ...

La réponse graduée est une "punition", comme la prison. Cela peut-être considéré comme pédagogique?

Si l'on considère la propension des français à ne respecter une règle que par crainte du bâton oui ... C'est un truc qui m'a vraiment surpris en Hongrie et plus encore en Autriche : l'auto-discipline des gens, ils n'iront jamais traverser au rouge même s'il n'y a aucune voiture ... Va expliquer ça à un français autrement qu'en le menaçant d'une amende ...

...Je vois pas l'interêt de ne pas traverser quand il n'y a pas de voiture. Qu'y a-t-il d'admirable à respecter les règles quand elles ne servent à rien?

Je suis bien d'accord avec toi ... Mais c'est juste une question de mentalité ... Les peuples germaniques te répondront que ça ne sert à rien de se presser et que ça ne va pas te tuer d'attendre quelques minutes (d'ailleurs les feux sont plus longs en Autriche qu'en France mais plus court en Hongrie) ...

Une fois, j'ai posé la question à ma prof d'allemand et elle m'a répondu que c'était surtout pour ne pas donner de mauvais exemples aux enfants en bas âge qui pourraient être tentés de traverser au rouge sans attendre un de leur parent parce qu'il ont vu un adulte (donc une référence) le faire ...

On n'a pas parlé de prison Dana ... Et pour le coup je vois pas ce qui est choquant dans l'utilisation du mot "pédagogique" ...

Moi si.
Le baton n'est pas pédagogique.

Je m'explique : Si la loi a pour but d'apprendre aux utilisateurs qu'il n'est pas moral de faire du téléchargement illégal, c'est râté. En effet, elle leur apprendra juste que s'ils le font ils risquent de subir une sanction. Il n'y a aucun rapport.
Je dirai même que la sanction nuit à l'apprentissage car les utilisateurs s'abstiendront de faire du téléchargement illégal non pas parce que c'est mal, mais par peur des représailles, donc ils vont tenir une position par crainte et non par la réflexion. Ainsi, les utilisateurs apprennent juste que le gouvernement met en place une sanction, pas qu'il est mal de télécharger illégalement, ce qui est contraire à un objectif pédagogique et peut même diminuer la confiance de l'utilisateur envers le gouvernement.

En substance, non seulement je trouve que cette loi n'est pas pédagogique, mais je la trouve nuisible dans ce qu'elle enseigne (méfiance et peur).

Je crois que je sais pourquoi elle est si bien passé : elle s'inscrit dans une certaine tradition de lois punitives basé sur le même modèle de sanction (même si toutes ne violent pas forcément les libertés) aussi elle apparait comme "normal".

Je suis bien d'accord avec vous deux !!! Attention : je n'ai jamais dit que toute sanction était bonne ...

Sinon vous proposez quoi pour limiter le piratage ?

Pourquoi faire? Si le système de production actuel n'est pas moral (je sais, je balance un truc lourd, je développerai quand je serais plus réveillée), alors le téléchargement n'est pas immoral.

Ce n'est pas parce que tu te fais escroquée dans une boutique que tu dois te mettre à voler ... De manière plus générale : Pourquoi justifier son immoralité par l'immoralité des autres ?

S'il n'y a pas de légalité, la transaction n'a pas de sens. Là, je vole qui? Cette musique n'appartient pas aux maisons de disques et ce sont eux qui récupèrent l'argent. Je ne veux ni les soutenir, ni me faire arnaquer.

Alors euuuuh ... Je pense que que tu devrais étudier le droit des biens ...


Petit résumé : Une chanson est un bien immatériel (qui n'a pas d'existence physique), à ce titre son compositeur en a la propriété (on parle de propriété intellectuelle). Comme tout bien, une chanson peut être vendue, la plupart du temps à une maison de disques (le compositeur garde des droits d'auteur). C'est donc la maison de disque qui est propriétaire ... Si l'artiste est sous contrat, il est dans une situation similaire à un ouvrier dans une usine : il produit un bien en échange d'un salaire et le bien produit appartient à l'usine/maison de disques ... Je vois pas où est le soucis là ?

Les maisons de disques obtiennent la musique parce qu'ils ont les moyens de l'enregistrer et de la diffuser. Autrement dit, ils font du fric avec du fric, ce que je ne trouve pas normal. Maintenant qu'on a des moyens de diffusion de plus en plus efficace, il ne reste plus que l'enregistrement. Je trouve qu'ils ont une bonne part pour ce petit service. C'est vrai qu'avec le téléchargement on laise aussi les artistes. Mais ils le récupèrent par les concerts.

Pour le moment, je vois 3 solutions (je developerais plus tard car elles ont toutes des defauts):

-La licence globale (comme la redevance TV)
-La rémuneration en concert (la musique sur internet ne servant plus que comme pub)
-Le mécénat (la musique est gratuite et les auditeurs peuvent faire des dons aux artistes)

Chaque solution est déja utilisé (sous des formes plus ou moins proches, comme la taxe pour la copie privée)

Les maisons de disques obtiennent la musique parce qu'ils ont les moyens de l'enregistrer et de la diffuser. Autrement dit, ils font du fric avec du fric, ce que je ne trouve pas normal. Maintenant qu'on a des moyens de diffusion de plus en plus efficace, il ne reste plus que l'enregistrement. Je trouve qu'ils ont une bonne part pour ce petit service. C'est vrai qu'avec le téléchargement on laise aussi les artistes. Mais ils le récupèrent par les concerts.

Les artistes n'ont qu'à mieux négocier leur contrat ...

Pour le moment, je vois 3 solutions (je developerais plus tard car elles ont toutes des defauts):

-La licence globale (comme la redevance TV)
-La rémuneration en concert (la musique sur internet ne servant plus que comme pub)
-Le mécénat (la musique est gratuite et les auditeurs peuvent faire des dons aux artistes)

La licence globale est une solution de socialiste : "Créons un impôt pour que tous payent les besoins d'une partie de la population !" C'est une idée très noble quand il s'agit d'aider les malades ou les retraités ... Mais je pense pas que les français seront heureux de payer pour que les geeks téléchargent du pr0n (par exemple). La rémunération en concert n'est souvent pas suffisante, est décalée par rapport au moment de la production et en plus est irrégulière. Le mécènat ne marchera pas en temps de crise ...

Les artistes n'ont qu'à mieux négocier leur contrat ...

Sauf qu'ils n'ont souvent pas le choix, vu que c'est ça ou rien...
La question est la même que pour les ouvriers prêts à faire n'importe quel travail pour survivre. Si les maisons de disque utilisent cet état de fait pour faire les contrats les plus rentables pour elles, alors elles utilisent la détresse des autres pour s'enrichir, ce qui est immoral.

La licence globale (comme la redevance TV)

Elle lèserait celui qui n'utilise pas les téléchargements et servirait juste à fournir une rente aux maisons de disque. Néanmoins, cette idée a un côté pratique assez intéressant.

La rémuneration en concert (la musique sur internet ne servant plus que comme pub)

Il me semble que c'est le choix qui a été fait par les adeptes de la licence libre, non ?

Le mécénat (la musique est gratuite et les auditeurs peuvent faire des dons aux artistes)

Pour moi c'est un système à instaurer en plus d'un système traditionnel.

Bon, je vais (rapidement) argumenté:

1) La licence globale

Le principe serais de faire payer (via les abonements des FAIs, donc uniquement les internautes) une taxe qui financerais la culture. Le soucis se trouve au niveau de la repartition: comment determiner qui reçois combien, sachant qu il est difficile de mesurer qui télécharge quoi sans violation de la vie privée.

Exemple actuel: il existe une taxe pour la copie privée, prise directement sur la vente des supports numériques vierges (et qui va jusqu a doublé le prix... ). Malheureusement, cette taxe ne nous donne aucun droit (double peine avec les lois sur la contrefaçon, voir triple peine si HADOPI passe)

2) Les concerts

En fait, les concerts sont déja la source sur laquelle les artistes gagnes le plus d argent (7% du prix d un CD revien a ou aux artiste(s), et environ 11% du prix de vente sur internet).
Le soucis, c est surtout qu il y a un risque que les artistes negligent la musique sur internet (surtout dans le cas des artistes déja connus).


Je developerais la suite plus tard, et j ajouterais les sources (c est difficile d écrire sur son portable, meme avec un clavier physique )

Grosse surprise: rejet du texte a l assemblée (apres la CMP et le vote au Senat).

effectivement :

http://www.pcinpact.com/actu/news/50279-hadopi-creation-internet-vote-adoptee.htm

Peut-être y a-t-il encore de l'espoir pour notre gouvernement. ^^

Non puisque c'est le Parlement qui a rejeté le texte ... Pas très démocratiquement d'ailleurs ... Enfin bref tant mieux !!!

Elrohir a écrit:Pas très démocratiquement d'ailleurs ...

Bof, on fait des progres: on passe de 16 a 36 gus... sur 577.

Désolé de modérer votre enthousiasme, mais cette loi n'est pas complètement aux oubliettes, il reste malheureusement la possibilité de relancer la procédure. Comme semblerait indiquer cette article :

"Que va-t-il se passer maintenant ? Comme le gouvernement ne peut retirer le texte (!), un nouvel examen aura lieu le plus rapidement possible. Explications. Une nouvelle lecture va être organisée en commençant par la chambre qui a rejeté le texte issu de la Commission mixte paritaire (CMP), en l'occurrence ici l'Assemblée nationale.

Les dispositions adoptées en CMP (obligeant notamment l'internaute, dont la connexion Internet a été suspendue à continuer, à payer son abonnement) seront donc sorties du texte.

Ce dernier devra être alors examiné en commission des lois, avant de l'être à nouveau présenté aux députés. Il sera alors ouvert à de nouveaux amendements. Ensuite, le projet sera examiné au Sénat qui le votera à son tour, soit dans une version identique à celle de l'Assemblée, et le texte deviendra définitif, soit dans une version modifiée et le texte retournera alors à l'Assemblée qui aura le dernier mot.

Selon Roger Karoutchi, le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement. l'examen du projet de loi aura lieu après les vacances de Pâques, à la fin du mois d'avril.

"Le vote négatif de l'Assemblée nationale retarde l'adoption du texte, ça ne le bloque pas. On va repasser le texte avec une lecture à l'Assemblée et une lecture au Sénat avec un vote conforme", dans les deux chambres, a-t-il déclaré.

Mais pour certains observateurs, ce nouveau vote pourrait intervenir dans plusieurs mois, à cause des priorités du gouvernement, notamment économiques et parce que l'Assemblée a désormais son mot à dire au niveau du calendrier parlementaire."

Mais en même temps, elle parait très retardée^^

Matthias Alvensen a écrit:Comme le gouvernement ne peut retirer le texte

Pourquoi?