L'Ancien
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L'Ancien
Du vélin, enluminé avec soin. L'ouvrage semble dater de deux ou trois siècles mais a l'air bien conservé. En l'ouvrant s'en dégage une légère odeur de renfermé.
"... et pour notre Seigneur qui nous a donné la Lumière, nous conservons les secrets de ses Émissaires et les conservons afin qu'ils ne soient pas perdus durant l'Age des Ténèbres.
Le Salut de l'âme vient de l'Ordre et de la Connaissance, qui permettent à l'âme d'entrer en communion avec L'Esprit Saint et d'atteindre Les Terres de Lumière. L'étude de la Vérité est donc de la plus haute importance pour chacun de nous, et pour ceux qui la maîtrisent le mieux, il sera donné la possibilité de la transmettre, afin que chacun puisse à son tour profiter de la lumière qui nous as été donnée.
Les secrets des Émissaires sont consignés dans des ouvrages anciens et protégés, dont des copies sont accessibles à la bibliothèque. Chaque moine a la possibilité de consulter un ouvrage de la bibliothèque sur place, mais s'il souhaite faire une étude approfondie dans sa cellule il devra effectuer une copie de l'ouvrage qui sera vérifiée. Il laissera la copie la plus récente à la bibliothèque et pourra utiliser l'autre copie pour ses études. Ainsi, l'ouvrage sera disponible pour ceux qui voudraient l'étudier même en cas d'incident dans la cellule.
Les Émissaires utilisaient le Haut-Parler dans leurs écrits, et pour étudier les secrets qu'ils nous ont laissés il est donc nécessaire de l'apprendre. A ceux qui maîtrisent le mieux le Haut-Parler sera donné la possibilité de l'enseigner, afin... "
L'ouvrage est rédigé en Dévéarnais oriental, et est assez massif. Bien qu'intéressant, il contient de nombreuses répétitions, aussi le regard se porte naturellement quelques paragraphes plus loin.
"... compréhension du Haut-Parler. Ainsi, les paragraphes suivants se proposent d'en présenter les bases.
Le Haut-Parler est la langue qu'ont choisi les Émissaires pour transmettre la lumière de la connaissance, et devait donc être adaptée aux autres langues. En effet, la structure de l'ancien écrit permet de transcrire de façon simple les différents langages parlés par ceux qui ont reçu la visite des Émissaires. C'est pour cela que chaque pensée de base peut se transcrire sous la forme d'un symbole, et ces symboles peuvent être combinés pour former des idées plus complexes. Ainsi, le Haut-Parler peut transcrire la pensée directement, et ce quelque soit le pays ou les coutumes de celui qui l'utilise. Des cas remarquables d'association de ces symboles ont été étudiés par frère Noillet dans son ouvrage... "
Les enluminures sont de grande qualité et peuvent représenter des animaux, des plantes, des constellations, des scènes de la vie quotidienne et d'autres choses encore. Le regard élude la complaisance entre moines et va directement au paragraphe suivant.
"... autre aspect remarquable de cette écriture, ce sont les symboles eux-mêmes. Ainsi, il serait à craindre que chaque symbole soit lui-même complexe à apprendre, mais il n'en est rien. Chacun des symboles de base peut être vu comme la combinaison de symboles simples, qui correspondent selon les sources les plus audacieuses à un alphabet. Qu'elles disent vrai ou non, il n'en reste pas moins que les symboles en deviennent de fait bien plus aisés à mémoriser. Pour aider la mémorisation des caractères du Haut-Parler, frère Castellaine..."
L'ouvrage fut refermé délicatement.
"... et pour notre Seigneur qui nous a donné la Lumière, nous conservons les secrets de ses Émissaires et les conservons afin qu'ils ne soient pas perdus durant l'Age des Ténèbres.
Le Salut de l'âme vient de l'Ordre et de la Connaissance, qui permettent à l'âme d'entrer en communion avec L'Esprit Saint et d'atteindre Les Terres de Lumière. L'étude de la Vérité est donc de la plus haute importance pour chacun de nous, et pour ceux qui la maîtrisent le mieux, il sera donné la possibilité de la transmettre, afin que chacun puisse à son tour profiter de la lumière qui nous as été donnée.
Les secrets des Émissaires sont consignés dans des ouvrages anciens et protégés, dont des copies sont accessibles à la bibliothèque. Chaque moine a la possibilité de consulter un ouvrage de la bibliothèque sur place, mais s'il souhaite faire une étude approfondie dans sa cellule il devra effectuer une copie de l'ouvrage qui sera vérifiée. Il laissera la copie la plus récente à la bibliothèque et pourra utiliser l'autre copie pour ses études. Ainsi, l'ouvrage sera disponible pour ceux qui voudraient l'étudier même en cas d'incident dans la cellule.
Les Émissaires utilisaient le Haut-Parler dans leurs écrits, et pour étudier les secrets qu'ils nous ont laissés il est donc nécessaire de l'apprendre. A ceux qui maîtrisent le mieux le Haut-Parler sera donné la possibilité de l'enseigner, afin... "
L'ouvrage est rédigé en Dévéarnais oriental, et est assez massif. Bien qu'intéressant, il contient de nombreuses répétitions, aussi le regard se porte naturellement quelques paragraphes plus loin.
"... compréhension du Haut-Parler. Ainsi, les paragraphes suivants se proposent d'en présenter les bases.
Le Haut-Parler est la langue qu'ont choisi les Émissaires pour transmettre la lumière de la connaissance, et devait donc être adaptée aux autres langues. En effet, la structure de l'ancien écrit permet de transcrire de façon simple les différents langages parlés par ceux qui ont reçu la visite des Émissaires. C'est pour cela que chaque pensée de base peut se transcrire sous la forme d'un symbole, et ces symboles peuvent être combinés pour former des idées plus complexes. Ainsi, le Haut-Parler peut transcrire la pensée directement, et ce quelque soit le pays ou les coutumes de celui qui l'utilise. Des cas remarquables d'association de ces symboles ont été étudiés par frère Noillet dans son ouvrage... "
Les enluminures sont de grande qualité et peuvent représenter des animaux, des plantes, des constellations, des scènes de la vie quotidienne et d'autres choses encore. Le regard élude la complaisance entre moines et va directement au paragraphe suivant.
"... autre aspect remarquable de cette écriture, ce sont les symboles eux-mêmes. Ainsi, il serait à craindre que chaque symbole soit lui-même complexe à apprendre, mais il n'en est rien. Chacun des symboles de base peut être vu comme la combinaison de symboles simples, qui correspondent selon les sources les plus audacieuses à un alphabet. Qu'elles disent vrai ou non, il n'en reste pas moins que les symboles en deviennent de fait bien plus aisés à mémoriser. Pour aider la mémorisation des caractères du Haut-Parler, frère Castellaine..."
L'ouvrage fut refermé délicatement.
Apeiron- Grand Inquisiteur de la Cohérence
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Re: L'Ancien
Une série de feuillets reliés à la machine. Le papier a un peu jauni mais n'a pas l'air si vieux. Une légère odeur de sel s'en dégage.
" 14 Juin. Nous avons recueilli à bord un groupe de trois naufragés. Ils sont encore en observation. Leurs traits laissent penser qu'ils sont Européens. Ils n'avaient pas de papiers sur eux, juste des pièces non frappées et de petits objets. La coupe de leur vêtement n'est pas coutumière. Mais le plus étrange reste leur présence en plein mer, alors qu'il n'y a aucun reste de navire, qu'il n'y a pas eut de tempête depuis deux semaines et que les attaques pirates sont inexistantes dans cette zone."
" 16 Juin. J'ai rencontré les naufragés. Ils semblent ne parler ni carthaginois, ni franglais, ni grec, ni rémien, ni germain. Surement des espions. Selcar m'a rapporté qu'ils parlaient entre eux une sorte de code. Peut-être que si nous le décodions nous pourrions en apprendre plus sur leurs intentions. Il a également ajouté qu'à part l'un d'eux qui avait subi des blessures venant d'une arme tranchante, ils souffraient surtout du froid et de la fatigue au moment où nous les avons secouru."
"19 Juin. Ils se sont évaporés. Disparus durant la nuit. S'ils avaient sauté par dessus bord, il y aurait de bonnes chances que mes hommes les voient, mais la porte de l'infirmerie où ils étaient enfermés n'a même pas été forcée."
"20 Juin. Selcar et Mabbal ont bien travaillé. A force de noter ce que disaient les espions, nous avons pu établir des caractéristiques de leur code. Le problème est qu'il ne semble pas directement correspondre à un langage connu, aussi je laisse ce travail aux linguistes."
Une autre série de feuillets. Les pages sont couvertes de la même écriture que précédemment.
"... vraisemblablement un code, dont voici les caractéristiques :
Il y a sept voyelles : a, é, è, i, o, ô, ou. Les voyelles è et ô n'apparaissent que si elles précèdent une consonne.
Il y a dix-sept consonnes : b, ch, d, f, g, h, j, k, l, m, n, p, r, s, t, v, z. Les consonnes b, ch, d, j, l, s et v n'apparaissent que si elles précèdent une voyelle.
Nous avons pu relever des séquences répétitives ainsi que leur place dans les phrases..."
" 14 Juin. Nous avons recueilli à bord un groupe de trois naufragés. Ils sont encore en observation. Leurs traits laissent penser qu'ils sont Européens. Ils n'avaient pas de papiers sur eux, juste des pièces non frappées et de petits objets. La coupe de leur vêtement n'est pas coutumière. Mais le plus étrange reste leur présence en plein mer, alors qu'il n'y a aucun reste de navire, qu'il n'y a pas eut de tempête depuis deux semaines et que les attaques pirates sont inexistantes dans cette zone."
" 16 Juin. J'ai rencontré les naufragés. Ils semblent ne parler ni carthaginois, ni franglais, ni grec, ni rémien, ni germain. Surement des espions. Selcar m'a rapporté qu'ils parlaient entre eux une sorte de code. Peut-être que si nous le décodions nous pourrions en apprendre plus sur leurs intentions. Il a également ajouté qu'à part l'un d'eux qui avait subi des blessures venant d'une arme tranchante, ils souffraient surtout du froid et de la fatigue au moment où nous les avons secouru."
"19 Juin. Ils se sont évaporés. Disparus durant la nuit. S'ils avaient sauté par dessus bord, il y aurait de bonnes chances que mes hommes les voient, mais la porte de l'infirmerie où ils étaient enfermés n'a même pas été forcée."
"20 Juin. Selcar et Mabbal ont bien travaillé. A force de noter ce que disaient les espions, nous avons pu établir des caractéristiques de leur code. Le problème est qu'il ne semble pas directement correspondre à un langage connu, aussi je laisse ce travail aux linguistes."
Une autre série de feuillets. Les pages sont couvertes de la même écriture que précédemment.
"... vraisemblablement un code, dont voici les caractéristiques :
Il y a sept voyelles : a, é, è, i, o, ô, ou. Les voyelles è et ô n'apparaissent que si elles précèdent une consonne.
Il y a dix-sept consonnes : b, ch, d, f, g, h, j, k, l, m, n, p, r, s, t, v, z. Les consonnes b, ch, d, j, l, s et v n'apparaissent que si elles précèdent une voyelle.
Nous avons pu relever des séquences répétitives ainsi que leur place dans les phrases..."
Apeiron- Grand Inquisiteur de la Cohérence
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Re: L'Ancien
Un livret imprimé, portant le titre "L'outrelangue courante".
"... une langue très structurée, et son extrême régularité à l'écrit fait penser à une langue artificielle. Mais les déformations qu'elle a manifestement à l'oral indique que la langue a dû s'être naturalisée avec le temps.
Nous allons aborder ici la structure générale en même temps que la plupart des particularités orales de façon à pouvoir ensuite aborder la grammaire et le vocabulaire dans un cadre général, c'est à dire à la fois pour l'écrit et l'oral.
Nous noterons les mots phonétiquement, de façon à favoriser ici la compréhension orale. Le dernier chapitre traitera de l'écrit, ainsi que des différentes calligraphies rencontrées.
Définitions.
Nous allons définir la structure de la langue. Pour cela, nous parlerons de lettres, de racines, de mots et de phrases.
Une lettre peut être une voyelle ou une consonne.
Il y a cinq voyelles : a, e, o, y, w (prononcez "a", "é", "o", "i", "ou"). Les voyelles e et o peuvent être modifiées phonétiquement si elles précèdent une consonne : c'est la règle de fermeture. Dans ce cas, nous les noterons ê et ô.
Y et w peuvent être utilisés comme consonne.
Il y a neuf consonnes écrites : k, g, r, z, t, f, p, m, n. La "dixième" consonne n'est pas écrite mais parfois prononcée à l'oral, il s'agit du "h". Nous la noterons néanmoins dans notre écriture phonétique quand elle apparaît, et cela nous fait donc dix consonnes orales.
Nous verrons la règle de séparation, qui utilise les consonnes dérivées. Les consonnes k, g, r, z, t, f et p peuvent être dérivées et deviennent respectivement c (prononcez "ch"), j, l, s, d, v et f.
Les racines sont les briques de base du vocabulaire de l'Outrelangue. Elles peuvent être de la forme CV, VC ou CVC où C représente une consonne écrite (et parfois un y ou un w) et V une voyelle. Il y a un peu moins de quatre cent racines au total.
Les racines peuvent être combinées pour fournir de nouveaux mots. Ainsi, pour donner un exemple, "malade" et "maison" créent le mot correspond à "hôpital". En se basant sur 400 racines de base, et en oubliant les combinaisons impossibles et les combinaisons de trois racines, nous obtenons une estimation de 160 000 mots possibles. Cet aspect sera davantage développé dans la partie consacrée au vocabulaire.
"... une langue très structurée, et son extrême régularité à l'écrit fait penser à une langue artificielle. Mais les déformations qu'elle a manifestement à l'oral indique que la langue a dû s'être naturalisée avec le temps.
Nous allons aborder ici la structure générale en même temps que la plupart des particularités orales de façon à pouvoir ensuite aborder la grammaire et le vocabulaire dans un cadre général, c'est à dire à la fois pour l'écrit et l'oral.
Nous noterons les mots phonétiquement, de façon à favoriser ici la compréhension orale. Le dernier chapitre traitera de l'écrit, ainsi que des différentes calligraphies rencontrées.
Définitions.
Nous allons définir la structure de la langue. Pour cela, nous parlerons de lettres, de racines, de mots et de phrases.
Une lettre peut être une voyelle ou une consonne.
Il y a cinq voyelles : a, e, o, y, w (prononcez "a", "é", "o", "i", "ou"). Les voyelles e et o peuvent être modifiées phonétiquement si elles précèdent une consonne : c'est la règle de fermeture. Dans ce cas, nous les noterons ê et ô.
Y et w peuvent être utilisés comme consonne.
Il y a neuf consonnes écrites : k, g, r, z, t, f, p, m, n. La "dixième" consonne n'est pas écrite mais parfois prononcée à l'oral, il s'agit du "h". Nous la noterons néanmoins dans notre écriture phonétique quand elle apparaît, et cela nous fait donc dix consonnes orales.
Nous verrons la règle de séparation, qui utilise les consonnes dérivées. Les consonnes k, g, r, z, t, f et p peuvent être dérivées et deviennent respectivement c (prononcez "ch"), j, l, s, d, v et f.
Les racines sont les briques de base du vocabulaire de l'Outrelangue. Elles peuvent être de la forme CV, VC ou CVC où C représente une consonne écrite (et parfois un y ou un w) et V une voyelle. Il y a un peu moins de quatre cent racines au total.
Les racines peuvent être combinées pour fournir de nouveaux mots. Ainsi, pour donner un exemple, "malade" et "maison" créent le mot correspond à "hôpital". En se basant sur 400 racines de base, et en oubliant les combinaisons impossibles et les combinaisons de trois racines, nous obtenons une estimation de 160 000 mots possibles. Cet aspect sera davantage développé dans la partie consacrée au vocabulaire.
Apeiron- Grand Inquisiteur de la Cohérence
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Re: L'Ancien
Après avoir cherché sans succès un ouvrage de référence potable sur l'Ancien, il soupira et s'installa à une table avec du parchemin et une plume. Il n'avait pas vraiment le temps de continuer ses recherches dans une meilleure bibliothèque, aussi il réfléchit quelques instants et se mit à écrire.
Mon très cher ami,
J'aurai voulu te trouver un ouvrage d'introduction à l'ancien pour compléter l'ouvrage écrit dans cette langue que j'ai l'intention de t'offrir dès qu'il sera arrivé à l'abbaye. Comme l'enseignement classique de cette langue se perd et qu'il est peu probable que je trouve un livret d'introduction en franglais, j'ai décidé de rédiger moi-même un résumé que tu pourras consulter afin d'acquérir quelques bases. J'espère qu'elles te seront suffisantes pour commencer ta lecture. Si nécessaire, je complèterai ton apprentissage ou je trouverai un ouvrage qui te sera abordable au niveau de compréhension où tu seras.
Sans plus tarder, commençons.
Ce qui est appelé Ancien ou langue des Anciens correspond en fait au Bas-parler de cette époque. Les Anciens communiquaient entre eux par le Haut-Parler. Comme tu t'en doutes certainement, chaque langue est le reflet d'une conception du monde, et le Haut-Parler ne faisait pas exception. Elle était d'une grande complexité, à la fois parce qu'elle reprenait la théorie d'un peuple qui avait abattu les frontières entre les mondes, mais aussi pour ses tournures et sa structure d'une grande subtilité. Elle était également d'une grande richesse, souvent concise, mais surtout très précise. Elle était une langue à la fois pour les grands savants et les grands poètes. Tu te doutes évidemment que son usage était trop délicat pour servir de langue commune. Alors les Anciens créèrent une langue artificielle reprenant certains éléments du Haut-Parler et surtout d'une grande simplicité. Après l'avoir testé avec quelques peuples, ils la figèrent et commencèrent à l'enseigner partout où ils allaient. Ainsi naquit le Bas-Parler, qui par abus de langage fut appelé l'Ancien quand les Anciens disparurent.
L'Ancien est une langue idéographique et alphabétique. Elle est idéographique car elle est isolante et que les mots de base (appelés racines) sont indécomposables, et elle est alphabétique car chaque son est transcris par un symbole (voyelle ou consonne). L'ensemble du vocabulaire est bâti sur les racines qui sont relativement peu nombreuses (quelques centaines), aussi apprendre les racines permet de se faire une bonne idée de l'ensemble du vocabulaire. L'Ancien est extrêmement régulier dans sa structure, et les exceptions sont pour ainsi dire inexistantes. L'Ancien laisse également une place aux mots locaux et aux abréviations, ce dont je parlerai un peu plus tard. Je te parlerai également un peu de leur numération, aussi je te préviens qu'il te faudra t'habituer à la base 12. Je te donnerai également une idée générale de la calligraphie sans entrer dans les détails, car c'est un art à part entière.
Mon très cher ami,
J'aurai voulu te trouver un ouvrage d'introduction à l'ancien pour compléter l'ouvrage écrit dans cette langue que j'ai l'intention de t'offrir dès qu'il sera arrivé à l'abbaye. Comme l'enseignement classique de cette langue se perd et qu'il est peu probable que je trouve un livret d'introduction en franglais, j'ai décidé de rédiger moi-même un résumé que tu pourras consulter afin d'acquérir quelques bases. J'espère qu'elles te seront suffisantes pour commencer ta lecture. Si nécessaire, je complèterai ton apprentissage ou je trouverai un ouvrage qui te sera abordable au niveau de compréhension où tu seras.
Sans plus tarder, commençons.
Ce qui est appelé Ancien ou langue des Anciens correspond en fait au Bas-parler de cette époque. Les Anciens communiquaient entre eux par le Haut-Parler. Comme tu t'en doutes certainement, chaque langue est le reflet d'une conception du monde, et le Haut-Parler ne faisait pas exception. Elle était d'une grande complexité, à la fois parce qu'elle reprenait la théorie d'un peuple qui avait abattu les frontières entre les mondes, mais aussi pour ses tournures et sa structure d'une grande subtilité. Elle était également d'une grande richesse, souvent concise, mais surtout très précise. Elle était une langue à la fois pour les grands savants et les grands poètes. Tu te doutes évidemment que son usage était trop délicat pour servir de langue commune. Alors les Anciens créèrent une langue artificielle reprenant certains éléments du Haut-Parler et surtout d'une grande simplicité. Après l'avoir testé avec quelques peuples, ils la figèrent et commencèrent à l'enseigner partout où ils allaient. Ainsi naquit le Bas-Parler, qui par abus de langage fut appelé l'Ancien quand les Anciens disparurent.
L'Ancien est une langue idéographique et alphabétique. Elle est idéographique car elle est isolante et que les mots de base (appelés racines) sont indécomposables, et elle est alphabétique car chaque son est transcris par un symbole (voyelle ou consonne). L'ensemble du vocabulaire est bâti sur les racines qui sont relativement peu nombreuses (quelques centaines), aussi apprendre les racines permet de se faire une bonne idée de l'ensemble du vocabulaire. L'Ancien est extrêmement régulier dans sa structure, et les exceptions sont pour ainsi dire inexistantes. L'Ancien laisse également une place aux mots locaux et aux abréviations, ce dont je parlerai un peu plus tard. Je te parlerai également un peu de leur numération, aussi je te préviens qu'il te faudra t'habituer à la base 12. Je te donnerai également une idée générale de la calligraphie sans entrer dans les détails, car c'est un art à part entière.
Apeiron- Grand Inquisiteur de la Cohérence
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Re: L'Ancien
L'ancien a cinq voyelles (a, e, o, u, i) et huit consonnes (r, t, z, c, g, p, b, n).
Le a et le o se prononcent un peu plus ouverts qu'en franglais, et le e est vraiment un "é" clair. Le i se prononce comme en franglais et le u est un "ou" clair (un peu comme en rémien). Le u et le i peuvent parfois servir de consonne, auquel cas je les noterai w et y pour t'aider à t'y repérer.
Le r n'est pas roulé et vient de la gorge (presque un "j" hispanique), le t est sec, le z ne vibre que peu, le c se prononce comme un "k" et est assez sec, le g est appuyé mais pas trop sec, le p avec retenu, le b est sec (avec un léger éclatement d'air) et le n bien au centre de la bouche.
Mais bon, il vaudrait mieux que tu t'entraines à la prononciation en conversation et non par l'étude pour éviter les mauvaises habitudes.
Le "h" existe dans la prononciation de l'ancien comme une expiration d'air, et sert comme séparateur entre des sons. Il n'est pas noté en tant que tel en ancien, de même qu'il n'est pas nécessaire de distinguer le i du y ou le u du w, comme tu le verras dans le paragraphe sur la calligraphie.
Si le h est après un r, t, z, c, g, b, p ou un n, il change la prononciation de ce dernier (la consonne est alors dite altérée), ainsi rh = l (un l mouillé), th = d (un d doux), zh = s (un s doux), ch = k (à prononcer "ch"), gh = j (le j simple et pas le "dj" qui se retrouve parfois en franglais), bh = v (un v clair), ph = f (le ph des mots franglais d'origine hélène) et nh = m (un peu mouillé).
Pour t'en rappeler : r -> l, t -> d, z -> s, c -> k, g -> j, b -> v, p -> f et m -> n.
Bon, tout ceci est avant tout une notation pour te familiariser avec la langue, et il est possible que je me laisse à quelques erreurs issues d'autres habitudes.
Parlons à présent des racines.
Elles sont de la forme CV, VC ou CVC, où C désigne une consonne (je rappelle que y ou w servent de consonne) et V une voyelle. Il y a à peu près quatre cents racines, ce qui suffit amplement pour la conversation de base (il suffit par exemple d'estimer qu'il y a en gros 160 000 mots théoriques possibles formés de deux racines, alors que le franglais courant ne compte qu'à peu près 50 000 mots et le franglais complet vers 150 000). Une des forces de l'ancien est qu'il n'y a que quatre cents mots de base à vraiment connaître, ce qui en facilitait grandement l'apprentissage, le reste venant souvent avec la pratique.
Généralement, dans une racine un e ou o (le a aussi, mais de façon très légère aussi je ne le noterai pas) suivi d'une consonne se prononce de façon fermée et non plus ouverte, ce que je noterai par ê ou ô. La fermeture des autres syllabes est indistinctes, donc n'est pas notée.
Lors de la construction d'un mot, les racines le composant sont séparées par un h. Avant une consonne, le h est muet. Entre une consonne et une voyelle, la consonne est altérée. Entre deux voyelles, il est généralement muet (mais pas toujours selon la région). De plus, pour marquer la fin d'un mot et le séparer du suivant, la dernière consonne est généralement altérée (ce qui n'est évidemment pas fait si le mot est le dernier d'une phrase).
Par exemple, tar signifie ensemble et iz lieu. Et tar+iz = tarhiz -> talis, qui signifie cité.
Ainsi, les noms communs commencent tous par une consonne non altérée ou une voyelle. Pour les distinguer des prénoms, ces derniers commencent par une consonne altérée ou une voyelle précédée d'un "h" prononcé. A l'écrit, c'est un signe diacritique qui permet la distinction.
Notons au passage que le n n'est pas utilisé pour construire les racines du vocabulaire courant formel, mais pour des notions locales (par exemple les types de neige dans un monde froid, les différents vents pour une colonie maritime, la traduction directe de langues autochtones, etc.) ou des abréviations d'expressions plus longues (afin de fluidifier les échanges en n'ayant pas à décomposer les notions admises).
Le a et le o se prononcent un peu plus ouverts qu'en franglais, et le e est vraiment un "é" clair. Le i se prononce comme en franglais et le u est un "ou" clair (un peu comme en rémien). Le u et le i peuvent parfois servir de consonne, auquel cas je les noterai w et y pour t'aider à t'y repérer.
Le r n'est pas roulé et vient de la gorge (presque un "j" hispanique), le t est sec, le z ne vibre que peu, le c se prononce comme un "k" et est assez sec, le g est appuyé mais pas trop sec, le p avec retenu, le b est sec (avec un léger éclatement d'air) et le n bien au centre de la bouche.
Mais bon, il vaudrait mieux que tu t'entraines à la prononciation en conversation et non par l'étude pour éviter les mauvaises habitudes.
Le "h" existe dans la prononciation de l'ancien comme une expiration d'air, et sert comme séparateur entre des sons. Il n'est pas noté en tant que tel en ancien, de même qu'il n'est pas nécessaire de distinguer le i du y ou le u du w, comme tu le verras dans le paragraphe sur la calligraphie.
Si le h est après un r, t, z, c, g, b, p ou un n, il change la prononciation de ce dernier (la consonne est alors dite altérée), ainsi rh = l (un l mouillé), th = d (un d doux), zh = s (un s doux), ch = k (à prononcer "ch"), gh = j (le j simple et pas le "dj" qui se retrouve parfois en franglais), bh = v (un v clair), ph = f (le ph des mots franglais d'origine hélène) et nh = m (un peu mouillé).
Pour t'en rappeler : r -> l, t -> d, z -> s, c -> k, g -> j, b -> v, p -> f et m -> n.
Bon, tout ceci est avant tout une notation pour te familiariser avec la langue, et il est possible que je me laisse à quelques erreurs issues d'autres habitudes.
Parlons à présent des racines.
Elles sont de la forme CV, VC ou CVC, où C désigne une consonne (je rappelle que y ou w servent de consonne) et V une voyelle. Il y a à peu près quatre cents racines, ce qui suffit amplement pour la conversation de base (il suffit par exemple d'estimer qu'il y a en gros 160 000 mots théoriques possibles formés de deux racines, alors que le franglais courant ne compte qu'à peu près 50 000 mots et le franglais complet vers 150 000). Une des forces de l'ancien est qu'il n'y a que quatre cents mots de base à vraiment connaître, ce qui en facilitait grandement l'apprentissage, le reste venant souvent avec la pratique.
Généralement, dans une racine un e ou o (le a aussi, mais de façon très légère aussi je ne le noterai pas) suivi d'une consonne se prononce de façon fermée et non plus ouverte, ce que je noterai par ê ou ô. La fermeture des autres syllabes est indistinctes, donc n'est pas notée.
Lors de la construction d'un mot, les racines le composant sont séparées par un h. Avant une consonne, le h est muet. Entre une consonne et une voyelle, la consonne est altérée. Entre deux voyelles, il est généralement muet (mais pas toujours selon la région). De plus, pour marquer la fin d'un mot et le séparer du suivant, la dernière consonne est généralement altérée (ce qui n'est évidemment pas fait si le mot est le dernier d'une phrase).
Par exemple, tar signifie ensemble et iz lieu. Et tar+iz = tarhiz -> talis, qui signifie cité.
Ainsi, les noms communs commencent tous par une consonne non altérée ou une voyelle. Pour les distinguer des prénoms, ces derniers commencent par une consonne altérée ou une voyelle précédée d'un "h" prononcé. A l'écrit, c'est un signe diacritique qui permet la distinction.
Notons au passage que le n n'est pas utilisé pour construire les racines du vocabulaire courant formel, mais pour des notions locales (par exemple les types de neige dans un monde froid, les différents vents pour une colonie maritime, la traduction directe de langues autochtones, etc.) ou des abréviations d'expressions plus longues (afin de fluidifier les échanges en n'ayant pas à décomposer les notions admises).
Apeiron- Grand Inquisiteur de la Cohérence
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Re: L'Ancien
Comme les phrases sont généralement assez courtes, l'ancien n'a pas de ponctuation. Le langage est particulièrement bien adapté à un mode interrogatif ou réflexif, et dans un discours construit (donc sur le mode affirmatif) ce sont des mots introducteurs qui annoncent le début de la phrase tout en renseignant sur le degré de validation des propos (de la pensée, de la croyance, de l'hypothétique, etc.).
Contrairement au franglais, à part quelques mots spécifiques, l'ancien n'a pas de classe de mot (comme verbe, nom ou adjectif). Un mot peut être utilisé comme nom ou verbe selon sa position dans la phrase. La construction standard d'une phrase en ancien est sujet+verbe+objet, comme en franglais (et statistiquement la plupart des autres langues). La raison philosophique est que seul le sujet peut initier une action donnée, qui est ensuite appliquée à quelque chose ou quelqu'un.
A ce stade, tu es en droit de te demander comment le rôle des mots est distingué au sein de la phrase, dans la mesure où toutes les phrases ne se contentent pas simplement de trois mots. En effet, des mots peuvent être ajoutés aux groupes nominal, verbal ou objectal (je me demande soudain si ce mot existe en franglais, en tout cas le contexte me semble clair ici). En fait, le groupe verbal est introduit par un modal indiquant le temps du verbe, ce qui sépare bien le groupe nominal du groupe verbal, et le groupe objectal est introduit par un mot indiquant comment s'applique l'action (dans, avec, sur...).
Il n'y a pas de déterminant, le genre n'est pas distingué, il n'y a pas d'article défini ou indéfini et le nombre est marqué par des adjectifs.
Contrairement au franglais, à part quelques mots spécifiques, l'ancien n'a pas de classe de mot (comme verbe, nom ou adjectif). Un mot peut être utilisé comme nom ou verbe selon sa position dans la phrase. La construction standard d'une phrase en ancien est sujet+verbe+objet, comme en franglais (et statistiquement la plupart des autres langues). La raison philosophique est que seul le sujet peut initier une action donnée, qui est ensuite appliquée à quelque chose ou quelqu'un.
A ce stade, tu es en droit de te demander comment le rôle des mots est distingué au sein de la phrase, dans la mesure où toutes les phrases ne se contentent pas simplement de trois mots. En effet, des mots peuvent être ajoutés aux groupes nominal, verbal ou objectal (je me demande soudain si ce mot existe en franglais, en tout cas le contexte me semble clair ici). En fait, le groupe verbal est introduit par un modal indiquant le temps du verbe, ce qui sépare bien le groupe nominal du groupe verbal, et le groupe objectal est introduit par un mot indiquant comment s'applique l'action (dans, avec, sur...).
Il n'y a pas de déterminant, le genre n'est pas distingué, il n'y a pas d'article défini ou indéfini et le nombre est marqué par des adjectifs.
Apeiron- Grand Inquisiteur de la Cohérence
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Re: L'Ancien
Quelques exemples à présent, tirés de proverbes anciens pouvant inspirer ton développement :
"Vey calud aytiv tijud tosen
Zay cecalud aytiv tijut nehen"
Vey : hypothèse
Zay : connaissance
Ay : présent
Ce : négation
car : arme
ut : effet, conséquence
tiv : être, dans le sens de l'appartenance mathématique
tig : ascendant, dans le sens du potentiel qui entraine quelque chose
toz : en face
ne : difficile à traduire... une idée de pointeur ou de rétroaction
en : personne
J'ai mis en majuscule les mots structurant la phrase (les deux phrases, en réalité).
Vey et Zay marquent le début de la phrase (comme un "j'imagine que" ou "je sais que"), Ay est un modal indiquant l'ici et maintenant (les autres temps sont exprimés de façon subjective, par exemple "je me souviens que" ou "j'ai l'intention de") et Ce se colle sur le mot auquel il s'applique.
"Vey calud aytiv tijud tosen
Zay cecalud aytiv tijut nehen"
se traduirait littéralement par :
"J'imagine que la blessure est une propriété d'ascendant sur l'autre.
Je sais que la non-blessure est une propriété d'ascendant sur soi-même."
ce que je traduirais moins littéralement, mais de façon plus conforme à l'esprit de ta langue, par :
"Peut-être que frapper est une victoire sur l'autre, mais ne pas le faire est une victoire sur soi."
Il est à noter que les Anciens n'ont pas de concept clair de victoire, et que je ne le traduis comme cela que parce que la métaphore militaire me semble avoir un certain impact dans ta langue.
"Vey calud aytiv tijud tosen
Zay cecalud aytiv tijut nehen"
Vey : hypothèse
Zay : connaissance
Ay : présent
Ce : négation
car : arme
ut : effet, conséquence
tiv : être, dans le sens de l'appartenance mathématique
tig : ascendant, dans le sens du potentiel qui entraine quelque chose
toz : en face
ne : difficile à traduire... une idée de pointeur ou de rétroaction
en : personne
J'ai mis en majuscule les mots structurant la phrase (les deux phrases, en réalité).
Vey et Zay marquent le début de la phrase (comme un "j'imagine que" ou "je sais que"), Ay est un modal indiquant l'ici et maintenant (les autres temps sont exprimés de façon subjective, par exemple "je me souviens que" ou "j'ai l'intention de") et Ce se colle sur le mot auquel il s'applique.
"Vey calud aytiv tijud tosen
Zay cecalud aytiv tijut nehen"
se traduirait littéralement par :
"J'imagine que la blessure est une propriété d'ascendant sur l'autre.
Je sais que la non-blessure est une propriété d'ascendant sur soi-même."
ce que je traduirais moins littéralement, mais de façon plus conforme à l'esprit de ta langue, par :
"Peut-être que frapper est une victoire sur l'autre, mais ne pas le faire est une victoire sur soi."
Il est à noter que les Anciens n'ont pas de concept clair de victoire, et que je ne le traduis comme cela que parce que la métaphore militaire me semble avoir un certain impact dans ta langue.
Apeiron- Grand Inquisiteur de la Cohérence
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Re: L'Ancien
(rénovation de l'ancien)
Phonologie
L'ancien utilise de façon fine les consonnes occlusives (p, b, t, d, k, g) et fricatives (f, v, th, s, z, ch, j, rh et r non roulé) mais n'utilise ni nasale (m, n) ni liquide (l, r mouillé), à cause de son utilisation intensive du voisement.
Les consonnes de base sont sourdes (non voisées) : p, π, t, k, φ, f, θ, s, c, x, χ.
Elles sont voisées (par exemple p -> b) avant une autre syllabe commençant par une voyelle ou par la même consonne (...p + V... -> ...b + V... et ...p + p... -> ...b + p...), et deviennent respectivement : b, β, d, g, ϐ, v, ζ, z, j, ɣ, r.
Les distinctions p b / π β, φ ϐ / f v et x ɣ / χ r sont considérées comme difficiles mais indispensables pour le débutant.
Les voyelles sont : i, u, w, ε, o, η, ω, α, e, a, ɑ, donc pas vraiment de son eu (comme dans jeune ou jeûne), mais des nuances fortes pour é, o et a.
Deux voyelles identiques sont séparées par l'écoulement d'air h, même quand elles sont de deux mots différents (le h s'attache alors au début du deuxième mot).
Les syllabes sont construites sur le modèle CV, VC ou CVC (C = consonne et V = voyelle).
Il n'y a pas de syllabes de type CCV ou CCVC à cause de l'absence de consonnes liquides (comme en français bla ou bru) et que les voyelles i et ou ne sont jamais utilisées comme y et w.
Les VC sont très fréquents et sont généralement des suffixes précisant la catégorie sémantique (actant, acté, moyen, but, lieu, temps, etc.).
[Les CV ont parfois le rôle de préfixe ? dans ce cas nasalisation au lieu de voisement ?]
PS : liens de travail
The Language Construction Kit
The Vocabulary Generator
Omniglot (khahabran)
Phonologie
L'ancien utilise de façon fine les consonnes occlusives (p, b, t, d, k, g) et fricatives (f, v, th, s, z, ch, j, rh et r non roulé) mais n'utilise ni nasale (m, n) ni liquide (l, r mouillé), à cause de son utilisation intensive du voisement.
Les consonnes de base sont sourdes (non voisées) : p, π, t, k, φ, f, θ, s, c, x, χ.
Elles sont voisées (par exemple p -> b) avant une autre syllabe commençant par une voyelle ou par la même consonne (...p + V... -> ...b + V... et ...p + p... -> ...b + p...), et deviennent respectivement : b, β, d, g, ϐ, v, ζ, z, j, ɣ, r.
Les distinctions p b / π β, φ ϐ / f v et x ɣ / χ r sont considérées comme difficiles mais indispensables pour le débutant.
Les voyelles sont : i, u, w, ε, o, η, ω, α, e, a, ɑ, donc pas vraiment de son eu (comme dans jeune ou jeûne), mais des nuances fortes pour é, o et a.
Deux voyelles identiques sont séparées par l'écoulement d'air h, même quand elles sont de deux mots différents (le h s'attache alors au début du deuxième mot).
Les syllabes sont construites sur le modèle CV, VC ou CVC (C = consonne et V = voyelle).
Il n'y a pas de syllabes de type CCV ou CCVC à cause de l'absence de consonnes liquides (comme en français bla ou bru) et que les voyelles i et ou ne sont jamais utilisées comme y et w.
Les VC sont très fréquents et sont généralement des suffixes précisant la catégorie sémantique (actant, acté, moyen, but, lieu, temps, etc.).
[Les CV ont parfois le rôle de préfixe ? dans ce cas nasalisation au lieu de voisement ?]
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